Lagruère

vers 1289 – 1291

L’église Saint-Louis domine le village (clocher refait en 1901)

Avant

Les rives de la Garonne étaient fréquentées depuis l’Antiquité. Le village occupe le site d’une ancienne villa gallo-romaine associée dit-on à un établissement thermal. Romane, l’église Saint-Aignan est donc antérieure à la bastide : la paroisse est documentée vers 1250 à propos des dîmes dues à l’évêque d’Agen, mais elle a dépendu du Mas d’Agenais jusqu’à la Révolution.

Création

Deux actes des « Rôles gascons » (en 1289 et 1291), mentionnant les bastides du secteur, spécifient l’existence d’une bastide à Lagruère. Les coutumes en sont confirmées par le roi d’Angleterre en 1310. Les droits du chapitre du Mas d’Agenais sont bien établis — et pas seulement dans le domaine religieux. On peut légitimement penser qu’initialement, il y a eu un paréage entre le chapitre du Mas et le roi d’Angleterre pour créer cette nouvelle bastide 2 km seulement en amont, ou pour donner le statut de bastide à un village existant là.

Evolution

L’évolution et l’histoire ultérieure restent mal connues, le mot « Gruère » figure sur la carte de Cassini, en regard d’un lieu curieusement dit « Passage » sur l’autre rive (il en reste aujourd’hui une rue du passage). Mais nous ignorons tout du sens de cette dénomination, si elle fait allusion ou non à une traversée du fleuve en cet endroit, ni si elle a un rapport avec l’implantation d’un village puis d’une bastide.

Le canal latéral à la Garonne creusé entre 1838 et 1856 a modifié la physionomie de la partie nord du bourg.

Le village

L’existence antérieure de l’église peut expliquer sa position excentrée. Pour le reste, les manifestations géométriques d’une bastide restent très ténues. Au sud de cette église, un espace en quadrilatère peut marquer un plan organisé mais rien ne permet de voir une place ou une enceinte.

Alentours

Patrimoine naturel typique des zones humides. Parcours thématique le long de la Garonne jusqu’au Mas d’Agenais et, en amont, réserve naturelle de l’étang de la Mazière (68 ha).

Partimoine bâti :

église Saint-étienne de Lamarque : peintures de l’artiste italien Giovanni Masutti (1930-1950), et Lapidation de Saint-étienne de Claudius Lavergne (1815-1887), élève d’Ingres.
église de Saint-Juin : église romane en briques.
Bastides de Villefranche-de-Queyran, Damazan, Labastide-Castel-Amouroux.