Montaut
1308
Avant
Hameau de Saint-Hilaire préexistant. L’abbaye de Saint-Pé-de-Générès (aujourd’hui de-Bigorre) est créée en 1022. Le roi de France met la Bigorre sous séquestre en 1292.
Création
En 1308, craignant pour leurs biens suite aux exactions de l’armée royale, les moines suscitent la création de la bastide en paréage avec la vicomtesse de Béarn, s’assurant ainsi de recettes sous sa protection – la moitié des taxes. Pour la vicomtesse, c’est une position réaffirmée sur la frontière. L’habitat est organisé en îlots carrés de 70 m de côté, celui du milieu constitue la place.
Évolution
L’église initiale était dans le hameau préexistant. Une nouvelle est construite en 1540-50 sur la place. Transformée en temple lors des guerres de Religion, elle est épargnée des détériorations.
Particularités
L’église au milieu de la place, situation exceptionnelle pour une bastide.
GPS -0.2000508 43.1298726
1 109 habitants
7 km au Sud-Est de Nay
Le village
Les rues montrent une succession de propriétés agricoles, fidèles à l’esprit initial de ce type de bastide. En plaine de Nay, la mode au 19e est de reconstruire les corps de logis perpendiculairement à la rue, la façade d’apparat est donc dans la cour, observable à travers la grille du portail (quelques-uns en bois subsistent). Le chemin de fer qui traverse le village a favorisé des activités industrielles. Le propriétaire d’une fabrique de chapelets a fait construire la maison Navarre, néoclassique, sur la place. L’église présente un portail gothique sobre avec d’intéressantes figurines.
Alentours
Saint-Pé-de-Bigorre et son abbaye millénaire.
Les +
Les maisons présentent de beaux exemples d’architecture rurale des 18e et 19e s., typiques de la plaine de Nay (cartouches au-dessus des portes).
Le logis est construit perpendiculairement à la rue ; il forme un dispositif en L avec la grange que l’on voit à l’arrière-plan. La cour est fermée par un mur, l’accès est commandé par une porte piétonne et par un portail d’honneur en fer forgé, il affiche les initiales du propriétaire au bout d’une grecque élégamment repliée. Le logis lui-même suit les règles de l’architecture classique, avec une parfaite symétrie autour de la travée principale : dans la plaine de Nay, celle-ci est soulignée par une décoration de pierre englobant porte, fenêtre de l’étage et remontant jusqu’au toit, on l’aperçoit à travers la grille.
À voir – à faire
- Église Saint-Hilaire (1500-1550), bel exemple de gothique languedocien, agrandie au 19e s. ; groupe sculpté « Mariage mystique de Sainte Catherine », 18e s., classé M.H.
- Maison Zakarie du 17e s.
- Fours à chaux, bornes fontaines et lavoirs.
- Toute l’année : atelier Delacoux, sculpteur sur bois.
Les piédroits (de part et d’autre de la porte) sont traités en pilastres (avancée rectangulaire) avec piédestal majestueux à la base, et chapiteaux au sommet. La porte est surmontée d’un tympan. Le couronnement est divisé en trois parties, remarquer la rangée de denticules. Malgré le coût consenti pour cette réalisation, la porte reste à cadres de bois plein, pour raisons de meilleure protection ou parce que le verre reste très onéreux avant la fin du 19e siècle. Au sol, un dallage en pierre renforce le prestige de cette entrée.
Alentours
Sanctuaire et grotte de Bétharram.
Événements au fil du temps et des saisons
(pour en savoir + contacter la Mairie ou l’Office du Tourisme)
- Fêtes de Saint-Hilaire.
- Fêtes d’été.
- Fêtes de quartier et de la musique.