Histoire

Hameau préexistant (église du 11e s. détruite lors des guerres de Religion).

La bastide est fondée en 1308 par Marguerite vicomtesse de Béarn, en paréage avec l’abbé de Saint-Pé.

Antérieurement située en Béarn, mais ensuite rattachée à la Bigorre, cette abbaye voisine craint alors des prétentions du roi de France qui a mis alors la Bigorre sous séquestre.

La bastide renforce la présence vicomtale béarnaise en bordure du territoire, non loin de l’abbaye.

En 1540, une nouvelle église est érigée sur la place centrale, implantation peu fréquente pour une bastide.

Transformée en temple protestant lors des guerres de Religion, elle échappe à la destruction.

Un ensemble de fours à chaux, moulins, fontaines, lavoirs et abreuvoirs est édifié à partir du 17e s.

Intérieur église St-Hilaire

Reconstruite au milieu de la place en 1540, l’église Saint-Hilaire, joyau de l’art gothique flamboyant béarnais

Situation, plan

Située près d’une rivière (moulins).

Maisons et jardins « en peigne » autour d’une grande place centrale carrée, inaugurant un plan qui sera souvent utilisé par la suite en Béarn.

Les +

Les maisons présentent de beaux exemples d’architecture rurale des 18e et 19e s., typiques de la plaine de Nay (cartouches au-dessus des portes).

Maison et portail fer forgé, montage

Un ancien logis de ferme typique (*) avec un remarquable portail en fer forgé

(*) Le logis est construit perpendiculairement à la rue ; il forme un dispositif en L avec la grange que l'on voit à l'arrière-plan. La cour est fermée par un mur, l'accès est commandé par une porte piétonne et par un portail d'honneur en fer forgé, il affiche les initiales du propriétaire au bout d'une grecque élégamment repliée. Le logis lui-même suit les règles de l'architecture classique, avec une parfaite symétrie autour de la travée principale : dans la plaine de Nay, celle-ci est soulignée par une décoration de pierre englobant porte, fenêtre de l'étage et remontant jusqu'au toit, on l'aperçoit à travers la grille.

À voir – à faire

Église Saint-Hilaire (1500-1550), bel exemple de gothique languedocien, agrandie au 19e s. ; groupe sculpté « Mariage mystique de Sainte Catherine », 18e s., classé M.H.

Maison Zakarie du 17e s.

Fours à chaux, bornes fontaines et lavoirs.

Toute l’année : atelier Delacoux, sculpteur sur bois.

Porte maison Navarre

Sur la place, l’entrée d’honneur d’une maison décline le vocabulaire de l’architecture classique (**)

(**) Les piédroits (de part et d'autre de la porte) sont traités en pilastres (avancée rectangulaire) avec piédestal majestueux à la base, et chapiteaux au sommet. La porte est surmontée d'un tympan. Le couronnement est divisé en trois parties, remarquer la rangée de denticules. Malgré le coût consenti pour cette réalisation, la porte reste à cadres de bois plein, pour raisons de meilleure protection ou parce que le verre reste très onéreux avant la fin du 19e siècle. Au sol, un dallage en pierre renforce le prestige de cette entrée.

À proximité

Nay, Lourdes.

Sanctuaire et la grotte de Bétharram.

Événements

2e dimanche de janvier : fêtes de Saint-Hilaire.

1er dimanche d’août : fêtes d’été.

De juin à septembre : fêtes de quartier et de la musique.

En savoir plus

Portails en bois

Deux exemples de portails traditionnels en bois à Montaut. Fin 19e siècle, ces portails tendent à être remplacés par des vantaux en tôle avec motifs en fonte, plus légers et d’entretien moins exigeant.